Zurich (awp) - Le laboratoire biotechnologique Molecular Partners a bouclé son 1er trimestre dans les chiffres noirs, grâce à un versement de 150 millions de francs suisses effectué par Novartis pour la reprise en main du développement, de l'homologation et de la commercialisation de l'Ensovibep dans le domaine du Sras-Cov-2.
Le géant rhénan a déjà déposé pour ce faire une demande d'approbation en urgence au pays de l'oncle Sam.
Le chiffre d'affaires a atteint 181,8 millions de francs suisses, a précisé Molecular Partners jeudi soir. Au niveau opérationnel, le bénéfice s'est inscrit à 152,6 millions de francs suisses, alors que le bénéfice net a lui atteint 153,1 millions de francs suisses. Au 1er trimestre 2020, l'entreprise avait encore bouclé sur une perte de 18 millions.
Comme l'entreprise n'a encore aucun médicament commercialisé, elle continue à consumer de l'argent si on ne prend pas en compte l'injection ponctuelle de Novartis. A la fin du trimestre sous revue, les liquidités se montaient à 296,2 millions de francs suisses.
Confiance pour 2022
Selon Molecular Partners, les liquidités à disposition assurent le financement des projets jusqu'en 2026. Pour l'année en cours, les charges devraient se monter entre 75 et 85 millions de francs suisses dont environ 9 millions pour les rémunérations en actions.
Les fonds apportés par Novartis doivent servir à poursuivre la stratégie et accorder la priorité à des candidats qui offrent un avantage par rapport à d'autres produits. Molecular Partners continue de soutenir Novartis dans la poursuite de la stratégie globale autour d'Ensovibep.
Si la performance n'inspirait guère les analystes, les détenteurs de capitaux semblaient l'accueillir avec soulagement. A la Bourse, l'action Molecular Partners a terminé en hausse de 13,7% à 6,90 francs suisses.
L'évaporation de la valorisation ne fait cependant pas de Molecular Partners une cible de rachat, a assuré vendredi à AWP le directeur général (CEO) Patrick Amstutz. Le responsable part notamment du principe que l'écosystème de l'industrie pharmaceutique ne saurait fonctionner sans sociétés biotechnologiques de petite envergure.
tv/rp/jh/lk